Congrès de la SCEDHS 2025
Trans/formations: Franchir les limites, estomper les frontières
Atlas Hotel, Regina/Oskana, Saskatchewan
15-18 octobre 2025
Date limite pour soumettre une proposition: 31 mai 2025
Prière d'envoyer vos propositions au comité organisateur: CSECS2025@uregina.ca
Le long XVIIIe siècle fut marqué par l’irrépressible soif de distinguer, de codifier, de tracer des frontières et des limites. Peu à peu, les modèles culturels de la Renaissance furent réduits à des systèmes de classification et de surveillance ; dans la foulée, les révolutions scientifiques contribuèrent à l’ordonnancement des connaissances, de même qu’à la création de catégories et de taxonomies définitives. De la même façon, les paysages naturels furent bientôt conçus comme des espaces clos, voire délimités par des entraves et des frontières coloniales. Par ce geste, on traça les signes visibles de la propriété foncière et de l’autonomie, tout en jetant les bases des définitions « scientifiques » de la race et du genre.
Dans le même temps, des voix s’objectèrent à ces catégorisations faciles. Au cours de cette période riche en métamorphoses, nombreuses furent les tensions entre le changement et la stabilité, la transgression et le conformisme, le sublime et le banal. Alors que les frontières de l’Europe sont continuellement redessinées au gré de guerres violentes et de l’expansion coloniale, les contours conceptuels de la race, du genre et de la sexualité s’estompent. Ainsi, les peuples non européens démontrent des qualités intellectuelles et culturelles qui contribuent à déconstruire les définitions de la civilisation ; les esclaves africains convertis au christianisme se perçoivent comme les égaux des chrétiens blancs ; les personnes LGBTQ+ sont plus visibles que jamais. Si bien qu’en 1821, Anne Lister peut affirmer avec certitude dans son journal : « J’aime, voire je n’aime que, le beau sexe ».
L’édition 2025 du congrès de la SCEDHS sollicite des communications dans toutes les disciplines et portant sur tous les aspects de ce long siècle de transition, allant de la diversité sexuelle et de genre aux trans/formations de la géographie, de la philosophie et de la politique. Il nous tarde de lire vos réflexions sur les nombreuses manières dont la culture se transforme tout au long de cette période.
Le comité organisateur souhaite par ailleurs rappeler que les communications portant sur des sujets qui divergent du thème principal sont également les bienvenues.
Nous encourageons particulièrement les communications des collègues et étudiant·es racisés, LGBTQ+, queer-autochtones et bispirituel·les, des collègues et étudiant·es handicapé·es ou atteint·es de maladies chroniques, ainsi que des collègues et étudiant·es précaires ou indépendant·es. Nous sommes également ouverts à des présentations créatives, des panels pédagogiques et d’autres interventions dans le champ des études du XVIIIe siècle. Du temps sera réservé aux panels en ligne, permettant aux collègues et étudiant·es de présenter à distance.
Conférencier.ère.s invité.e.s:
- Kai Pyle
- Jason Farr
- Ersy Contogouris
La congrès aura lieu sur un territoire couvert par le traité numéro 4, à Regina/Oskana, Saskatchewan/kiskâciwan, à l'Atlas Hotel. Les participant.e.s pourront profiter des espaces verts du Wascana Park, ainsi que des restaurants et cafés à proximité. Le Mackenzie Art Gallery et le Royal Saskatchewan Museum sont à distance de marche (ou à un court trajet en autobus). La Archer Library à l'Université de Regina possède aussi une petite mais fascinante collection de documents du XVIIIe s., qui comprend une copie du Rape of the Lock d'Alexander Pope, l'une des premières éditions du Manfred de Lord Byron et une narration de Madame d'Aulnoy des années 1690.